Le calibre d'une arme à feu désigne le plus souvent le plus grand diamètre de ses projectiles, mais aussi parfois celui du canon. Dans le cas des canons rayés il est alors mesuré soit au plus profond (gorge) soit au sommet (crête) des rayures. Dans le domaine de l’artillerie, le calibre est également une unité de mesure de la longueur d’un tube.
Le nom d'une munition reprenant souvent son calibre, la distinction entre « munition » et « calibre » n'est pas facilitée par la variété de ces convent
Le calibre d'une arme à feu désigne le plus souvent le plus grand diamètre de ses projectiles, mais aussi parfois celui du canon. Dans le cas des canons rayés il est alors mesuré soit au plus profond (gorge) soit au sommet (crête) des rayures. Dans le domaine de l’artillerie, le calibre est également une unité de mesure de la longueur d’un tube.
Le nom d'une munition reprenant souvent son calibre, la distinction entre « munition » et « calibre » n'est pas facilitée par la variété de ces conventions. Les calibres sont toutefois, durant une période bien définie (surtout récente), relativement standardisés et des munitions différentes peuvent être conçues pour un calibre identique.
NB : la munition est l'ensemble de ce qui n'est utilisable qu'une fois dans une arme à feu ; une balle ou un obus sont des projectiles, soit la seule partie de la munition sortant du canon ; le reste étant consumé ou éjecté.
Une arme donnée est chambrée pour une munition spécifique. Deux armes dont les canons présentent un même diamètre ne pourront par conséquent pas toujours tirer les mêmes munitions, par exemple parce qu'il sera impossible de chambrer (longueur et/ou forme des cartouches distinctes), parce que le tir sera imprécis voire partiellement destructif (différence de pas de rayure), ou encore dangereux (charges différentes : une charge trop puissante peut briser la chambre).
Il faut retenir à ce sujet que la puissance d'une arme est surtout liée à sa munition et non à son canon, elle n'a donc pas grand-chose à voir avec le calibre, et celui-ci n'est qu'un des nombreux paramètres décrivant une munition. Toutefois, pour une même munition, l'énergie du projectile en sortie de bouche (exprimée en joules) peut varier en fonction de la longueur du canon. La charge de poudre (exprimée par sa masse), le poids et la forme du projectile, par exemple, sont des facteurs tout aussi importants sinon plus. Voir à ce sujet la mécanique de la munition.
En Europe, les calibres sont le plus souvent exprimés en millimètres pour les armes conventionnelles. Les Anglo-Saxons mesurent les calibres en centièmes et millièmes de pouce (1 in = 25,4 mm).
Fusils de chasse à âme lisse : exception
Les calibres des fusils de chasse modernes à âme lisse sont calculés grâce à une méthode ancienne, où le calibre est un nombre qui, de manière non intuitive, décroit avec l'augmentation du diamètre du canon. Exemple parmi les plus courants : le calibre 12 est supérieur au calibre 16.
La méthode exacte de calcul du diamètre du canon est la suivante :
diamètre du canon = diamètre d'une balle de plomb parfaitement sphérique de masse = 1/calibre, en livres. Autrement dit, le calibre (en unités par livre) correspond au nombre de balles rondes de bon diamètre, que l'on peut faire avec une livre de plomb. Le diamètre du canon est donc inversement proportionnel à la racine cubique du calibre.
Noter que la masse exacte d'une livre ancienne variait selon la région et parfois l'époque. Elle a été fixée par le Bureau International des Poids et Mesures (BIPM) à 453,59237 grammes1. Pour comparaison, voir la table des armes à feu modernes.
Historiquement, cette dénomination date de l'époque où les fusils étaient chargés par la gueule, avec une balle sphérique, comme dans une arquebuse. La division de la livre était alors le seul moyen (bien peu fiable...) de normalisation, la mesure de faible diamètre à l'ère pré-système métrique étant des plus hasardeuses. Il n'empêche que ce mode est resté au xixe siècle lors de l'avènement des fusils de chasse modernes, et n'a pas évolué aujourd'hui, en grande partie parce que ces fusils eux-mêmes ont peu évolué. Les munitions, elles, ont évolué depuis que les arquebuses et les balles sphériques ne sont plus utilisées : ce sont désormais des plombs, billes de chevrotines ou balles elles-mêmes striées qui sont tirées, et la masse de poudre chargeant la cartouche est plus importante que celle du projectile.
La décroissance du diamètre est, de son côté, non proportionnelle au calibre ; c'est une fonction cubique.